Le documentaire d'animation : un nouveau territoire pour la sociologie visuelle et filmique ?
Rejane Vallee  1@  
1 : Centre Pierre Naville  (CPN)  -  Site web
Evry Paris Saclay University : EA2543
UFR de Sciences de l'Homme et de la Société 2 rue du Facteur Cheval 91000 Evry -  France

Depuis plusieurs années se déploient de nouvelles techniques de postproduction qui changent le rapport à l'entretien filmé. Photogrammétrie pour reconstituer une personne dans une image de synthèse modifiable à souhait, tracking pour intégrer un masque sur le visage, logiciels d'animation libres, type Blender pour créer un espace animé... Ces outils ont véritablement poussé un type de films documentaires qui trouve des cases de diffusion, festival ou télévision, de plus en plus fréquentes. Ces techniques ont toutes le même point commun : questionner la volonté d'anonymat des entretenus et ses traditionnelles mises en scène parfois insatisfaisantes (floutage, contre jour, plans de coupe, ou travail entre la voie d'une personne et une image "décalée", à la manière de Vers la tendresse d'Alice Diop...) et les remplacer par une mise en scène ambitieuse, au service du projet et du sens qu'il contient.

La mise en place de ces outils, qui demande des compétences nouvelles, peut-elle se retrouver dans le monde de la recherche ? Quels éléments retirer de ces différentes expériences et du trouble créé par la voix de l'entretenu / l'image désynchronisée et pourtant totalement liée à la problématique du projet ? Comment travailler cet anonymat lorsqu'on travaille sur des micro changements et des mouvements underground, où les entretenus prennent parfois des risques à participer à une enquète filmique ?


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